Le carénage au chantier Apataki Carénage Services…
Dimanche 13 octobre, nous avons décidé de partir aujourd’hui pour Apataki vers 8h30, mais étant debout depuis 6h, à 8h nous larguons le corps-mort de l’anse Amiot pour nous diriger vers la passe sud d’Apataki. Daniel et Francine nous suivront d’une demi-heure. Nous avons 20 miles à faire et la navigation est assez rapide, avec un vent au portant et de la houle de travers, pas toujours facile de conjuguer génois gonflé et cap à respecter. Aldric est fier, il a battu mon dernier surf qui était de 9,2 nœuds, à maintenant 9,7 nœuds, le bateau avance bien pourtant il n’a pas encore été caréné !!
L’entrée dans la passe sud d’Apataki se fait sans problème mais juste après le village se forme un goulet et c’est là que se forme le mascaret… Aujourd’hui, le vent est assez fort et associé au mascaret, nous avons l’impression de nous retrouver face à l’océan et pourtant c’est bien le lagon. Nous avons décidé de nous poser au village, donc de se mettre à quai, mais le bruit de la centrale électrique juste à côté est infernal. Maito arrive une demi heure, trois-quarts d’heure après nous et eux décident de rentrer directement dans le lagon et d’aller mouiller devant le carénage. Après un déjeuner rapide, nous nous larguons du quai et décidons d’aller voir ce que nous réserve le lagon !!
Et bien nous ne sommes pas déçus, nous sommes au moteur sans voile pour nous appuyer pour franchir le goulet avec le mascaret, et là pas de puissance, le courant nous entraîne vers la balise verte et surtout vers les patates de corail sous quelques mètres de profondeur. Vite, Aldric déroule le génois pour nous donner de la vitesse, Algise avance mieux et nous commençons à nous dégager, nous décidons de virer de bord mais là le bateau fait carrément demi-tour et nous nous retrouvons de nouveau dans le courant avec le mascaret. Nous virons encore pour nous dégager et continuons notre route jusqu’au motu Rua Vahine, en essayant de ne pas intercepter une bouée de ferme perlière.
Au moment où nous décidons de jeter l’ancre, nous démarrons le moteur, enroulons le génois et affalons la grand voile et là même problème que dans le goulet le bateau n’avance pas : 1 nœuds à 2000 tours, il y a un problème !! La marche arrière fonctionne mais la marche avant ne nous propulse pas… A-t-on perdu l’hélice ? Peut probable puisque la marche arrière fonctionne… Nous mouillons et Aldric se plonge dans la mécanique.
Le lendemain, nous serons devant le carénage et bientôt hors d’eau donc finalement heureusement que le problème moteur arrive maintenant.
Lundi matin 14 octobre (bon anniversaire Magali), nous levons l’ancre direction Apataki Carénage Services, Daniel et Francine sont déjà mouillés là-bas. Navigation à la voile, un ris dans la grand voile et génois à moitié enroulé, le vent souffle encore entre 15 et 20 nœuds mais il fait un temps magnifique et nous distinguons bien les patates de corail. Daniel nous a préparé un corps-mort mais qui se révèle être la bouée qui marque l’ancre du catamaran en acier échoué sur la plage à côté de celui de Michel (bateau Vaitea), notre ancien voisin de marina.
Un gros coup de vent d’ouest a eu lieu entre Rangiroa et Fakarava au moment de notre départ de Tahiti, il y a eu beaucoup de dégâts à Rangiroa (des maisons dévastées, bateaux échoués…) mais aussi à Apataki devant le carénage où deux catamarans se sont échoués.
Finalement nous jetons l’ancre car le dernier corps-mort restant n’est pas très sûr. Nous descendons à terre l’après-midi et nous faisons donc la connaissance de toute la famille Lau (Assam, sa femme, Pauline, Alfred, Tony, Nini et les chiens), nous sommes très bien accueillis et l’ambiance est très sympathique et reposante.
Algise fera sa sortie demain après-midi. Mardi en début d’après-midi, Alfred avec son bateau à moteur, est venu se mettre à couple de nous pour pouvoir nous conduire jusqu’à la descente (toujours notre problème de moteur : l’inverseur est en panne). Le chariot est là, il nous attend et tout le monde est là également, chaque sortie d’eau d’un bateau est une animation et tout le monde est là pour donner son commentaire !!
La sortie se passe bien, la marée basse avait déjà commencée et la quille a touché avant d’atteindre la remorque mais un petit coup de pouce et Algise est monté sur le chariot.
Ca y est nous y sommes, enfin sur le parking !! Alfred, Tony et Nini placent les étais et nous voilà en place et bien fixé.
Pour combien de temps là est la question ?? Aldric a démonté l’inverseur et nous l’enverrons à Tahiti à la SOPOM pour diagnostic et réparation.
L’endroit est magnifique, les filles peuvent courir, faire du vélo, nager et faire du body-board. Elles commencent même à s’habituer aux chiens qu’elles détestent et dont elles ont peur. Elles donnent à manger aux cochons et jouent avec les énormes bernard-l’ermites. Une vie de rêve, enfin Agathe doit faire de l’écriture et ça elle n’apprécie pas vraiment, elle préfère les mathématiques et que maman lui lisent les histoires de son livre de lecture. Héloïse joue à la dînette et fait de la balançoire mais surtout la sieste lorsque sa sœur travaille.
Aldric s’occupe du bateau et là-dessus il y a un peu de travail : ponçage, masticage, peinture… et bientôt l’antifouling au prochain épisode !!
